Julius Caesar and Rome

Год издания: 1967

Язык: Английский

184 pages

Жанры:  Биографии и мемуары

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COMPIES RENDUS (pages 736)
J. P. V. D. Balsdon, Julius Caesar and Rome. Londres, The English Universities Press, 1967. 1 vol. 11 x 18 cm, 184 pp., une carte. (Teach Yourself HISTORY). Prix : 12s 6d.
Ce petit volume, bien imprimc ct relic, malgrc son prix modcstc, appar- tient k une collection qui veut diffuser lc gout, ct montrer l’utilitc, de l’histoire auprcs d’un vaste public, au moyen dc biographies c*crites par des universitaires. Chaquc ouvragc porte un titrc compose, qui insere le personnagc prcscntc dans un cadrc d’cnscmble : ainsi, pour la France, est-il prevu un « Robespierre and the French Revolution...». Comme on le voit, l’idce maitresse — en sommc, « les grands hommes qui firent l’histoirc» — va k contre-courant de ccrtaincs tendances actuclles. Mais tout ddpendra dc la valcur dc chaquc contribution.
Celle-ci cst due k un historien dej& bien connu par ses articles ct scs livres, et notamment une vie de Caligula qui revele chcz son auteur beaucoup d’cquilibre ct dc mesure dans le jugement. Cette vie dc Cesar pr6sente les memes qualites, ct, privee de notes ct dc discussions scienti- fiques, selon les regies dc la collection, cllc sc prcscnte sous la forme d’un texte alertc, simple ct vif, sans verbiage ct nervcux, parfois tcinte d’un 16ger humour. L’autcur nc cite, dans sa Preface, quc les noms dc M. Gelzer ct dc H. Strasburger, mais son livrc cst bien informe ct assez dc- taillc pour rendre autant de services k l’ctudiant qu’au simple lcctcur instruit. II est tres sur, se tient a l’ecart des hypotheses avcnturecs, ne se montre envcrs son heros ni hagiographique ni denigrant. Pour nous, ce Cesar est assez loin de cclui de J. Carcopino, mais il faut bien dire qu’il r£pond parfaitement k l’idee quc s’cn font cn general les savants de l’6tranger. Le dictatcur est ainsi depeint avant tout comme un guerrier (p. 156), vivant dans lc present, sans avoir cu ni ambitions ni programme pr£coccs, cncorc moins l’idcc d’une mission (p. 57). II est sans doute difficile dc dtfmontrcr le contraire, mais ccttc fa^on dc voir nc facilite pas l’ltude de l’hommc politique, du chef des populaircs.
D’unc fa^on generalc, on pourra trouvcr quc cctte biographic, et e’etait presque inevitable, n’cst que trop une biographic : malgre son titre — et il aurait mieux valu choisir, et trailer, quclquc chose comme « Cesar et la Revolution romainc»— Rome n’apparait gucrc autour dc Cesar, du moins en ses problemcs d’cnscmblc, car son entourage, ses amis et ennemis, scs collaboratcurs, sont presentes.
On rclevera enfin certaincs choscs : Crassus cst considere, plutot quc C6sar, comme l’inspirateur dc la loi de Rullus (p. 39), cc qui surprend ; le voyage sur lc Nil avee Cleopatrc est totalcmcnt rcjct6 (p. 140) ; Pinci- dent des Lupcrcales aurait ete machine par les ennemis dc Cesar et les futurs conjures (p. 170), mais il faudrait alors tenir Antoine comme un de ses adversaires ? La theorie du « ballon d’essai» scmble encore prefe¬rable.
Paul PETIT.