Alors, alors, que dire de ce livre ? Tout d'abord je voudrais commencer en précisant que je vais faire de mon mieux pour être objective, car étant une fan absolue des Harry Potter, il est difficile pour moi de critiquer leur créatrice !
C'est un avis mitigé au final qui ressort de ma lecture. Je ne prendrais en aucun cas la défense des journalistes stupides qui ne cessent de comparer Une Place à prendre et Harry Potter, car ces livres n'ont rien à voir. JK Rowling avait prévenu son public que son nouveau roman était très différent de ce qu'elle avait pu écrire avant, donc de ce côté-là pas de surprise pour moi. J'ai par contre été grandement étonnée par le contenu du livre en lui-même, qui est très sombre et dur.
Dès les premières pages suite à la mort de Barry, un conseiller paroissal, nous rentrons dans la vie quotidienne des habitants de Pagford, petite bourgade comme il en existe des milliers en Angleterre. La mort de ce conseiller laisse une place vacante au conseil, qui est déchiré entre les défenseurs de la tranquilité de la paroisse d'un côté, et les militants pour la cité des Champs, zone d'habitats sociaux aux troubles multiples, de l'autre. La mort de Barry, fervant défenseur des Champs, pourrait définitivement faire pencher la balance dans un camp ou un autre, et la bataille est donc rude pour occuper ce siège tant désiré.
Mais au-delà des joutes politiques, c'est surtout les différents habitants de Pagford et des Champs que nous suivons tout au long du roman.
Clairement, JKR a tourné la page Harry Potter, clairement le lectorat "visé" n'est pas le même (bien que HP dépasse largement le cadre de la lecture pour enfants/adolescents). J'ai le sentiment que nombre de commentaires négatifs sont liés à l'impossibilité des lecteurs de se détacher de l'univers potterien.
Une place à prendre n'est pas un livre très facile car aucun des personnages n'est très "aimable". Les adultes, en particulier les hommes, rassemblent presque tous les défauts : veule (Gary), névrosé (Colin), maltraitant (Simon), toxico (Terri), psychorigide (Parminder), égocentrique (Howard), sotte (Shirley). Seules l'assistante sociale et la conseillère d'orientation échappent (au moins un peu) à cette vision très sombre.
Du côté des adolescents, JKR reconstitue un trio avec une fille et deux garçons : Krystal, la fille des cités, Andrew, le pivot de l'histoire, celui qui est finalement le centre du récit, et Stuart/Fats, personnage finalement assez maléfique (un écho de Voldemort ? deux identités, le tortionnaire de Sukvinder, l'agent du destin au final). Adolescents pas forcément très sympathiques mais avec une psychologie plus complexe qu'il n'y parait.
Si l'auteur avait été quelqu'un d'autre, je suis certaine que ce roman sociétal serait nettement mieux accueilli car c'est bien écrit, les trames parallèles sont parfaitement menées, en plus c'est sordide à souhait et bien dans l'air du temps.
En conclusion : si vous cherchez un successeur à Harry Potter, lisez plutôt la trilogie Hunger Games qui vous plaira davantage ; si vous cherchez un roman actuel, n'hésitez pas.
Alors, alors, que dire de ce livre ? Tout d'abord je voudrais commencer en précisant que je vais faire de mon mieux pour être objective, car étant une fan absolue des Harry…