Pour détourner la censure du tsar, Pouchkine revient sur une révolte paysanne de la fin du xviiie siècle et écrit un chef-d’œuvre de la littérature russe – à la fois roman d’apprentissage, roman d'aventures, roman historique, poème allégorique et dénonciation du pouvoir. Le texte que Marina Tsvetaïeva lui consacrera, et qui vient compléter cette édition, est un hymne au triomphe de la poésie sur l'histoire événementielle. André Markowicz poursuit son entreprise de retraduction de l'œuvre de Pouchkine, ici avec la collaboration de Françoise Morvan avec laquelle il a traduit tout le théâtre de Tchekhov.
Pour détourner la censure du tsar, Pouchkine revient sur une révolte paysanne de la fin du xviiie siècle et écrit un chef-d’œuvre de la littérature russe – à la fois roman…
Janvier 2014, en Russie, les hauts fonctionnaires, les gouverneurs, les cadres du parti Russie unie recoivent un singulier cadeau de Nouvel An de la part de l'administration presidentielle : des ouvrages de philosophie ! Des oeuvres de penseurs russes du XIXe et du XXe siecle. Si Gogol revenait, il decrirait ces imposants personnages en train de peiner sur la lecture de pages emplies de speculations sibyllines.
Le president lui, meme a recemment cite ces auteurs dans des discours decisifs, et il faut essayer de comprendre ce qu'il a voulu dire. Les plus perseverants trouvent d'ailleurs dans ces livres des formules qui resonnent etrangement, et sentent comme une concordance des temps... Dans cet essai, Michel Eltchaninoff tente de repondre a la question que chacun se pose depuis l'annexion de la Crimee et l'intervention militaire en Syrie, alors qu'en Russie la crise economique s'aggrave : qu'est-ce que Poutine a dans la tete en ce debut de siecle de plus en plus imprevisible ?
Janvier 2014, en Russie, les hauts fonctionnaires, les gouverneurs, les cadres du parti Russie unie recoivent un singulier cadeau de Nouvel An de la part de l'administration…
Un jeune homme solitaire et romanesque rencontre, une nuit, dans Petersbourg desert, une jeune fille eploree. Desesperee par un chagrin d'amour, Nastenka se laisse aller au fantasme du jeune homme, epris des le premier instant, le berce - et se berce - dans l'illusion d'une flamme naissante... La nouvelle traduction d'Andre Markowicz tire de ce roman un parti stylistique etonnant. Discordante, ironique, la voix que l'on entend ici est bien celle du grand ecrivain russe, qui n'a cesse sa vie durant de se battre, au nom de la verite, contre l'elegance trompeuse, celle des mots et celle des sentiments.
Un jeune homme solitaire et romanesque rencontre, une nuit, dans Petersbourg desert, une jeune fille eploree. Desesperee par un chagrin d'amour, Nastenka se laisse aller au…
Dans ces chroniques litteraires de jeunesse, Dostoievski s'amuse a faire surgir du commentaire journalistique d'incroyables personnages de roman auxquels il prete vie, le temps d'un article.
Dans ces chroniques litteraires de jeunesse, Dostoievski s'amuse a faire surgir du commentaire journalistique d'incroyables personnages de roman auxquels il prete vie, le temps…
Ce drame met en lumiere une des figures les plus tragiques et les plus etonnantes de l'histoire russe, le tsar Boris Godounov. En 1598, Dmitri, heritier du trone, meurt dans des circonstances pour le moins etranges. Godounov accede au pouvoir, bien que certains le soupconnent d'etre lie a ce drame. Stupeur quand un jeune homme se presente a la cour de Pologne en assurant qu'il est le successeur disparu et qu'il veut retrouver sa place legitime...
Deployant une remarquable profondeur historique, psychologique et poetique, Boris Godounov irradie d'une force et d'une modernite qui fascinent encore. OEuvre de solitude et de maturite, cette piece, qui reste la preferee de Pouchkine lui-meme, marque la naissance du romantisme russe.
Ce drame met en lumiere une des figures les plus tragiques et les plus etonnantes de l'histoire russe, le tsar Boris Godounov. En 1598, Dmitri, heritier du trone, meurt dans des…
Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l’ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l’aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont tout sacrifié à la tentation du réel, et qui, assujettis aux appétits de leurs corps ou à leurs rêves de bonheur ou d’héroïsme, souffrent de vouloir croire qu’il n’est qu’un seul monde possible.
Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l’ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les prémices de sa chute à…
Tout est dans la concentration. Tout est dans la patience, le calme, la maîtrise du souffle. Les bons jours, un seul tir réussi - mais alors un tir parfait - suffit à lui donner la joie du travail accompli. Alors, le narrateur redescend de ce toit d'immeuble où il s'était embusqué pour tuer - dans cette ville sans nom, de longue date livrée à la guerre civile -, et il rentre chez lui, retrouver sa mère à demi folle. Puis survient Myrna, une jeune fille de quinze ans embauchée pour "garder" la mère malade. Myrna dont la naissante féminité devient pour lui un objet de fascination, un rêve d'amour - l'autre chemin vers la "perfection" ? Mathias Enard décrit avec une saisissante empathie la psyché de son héros, complexe et perturbée. Le réalisme et la paradoxale poésie de sa langue reflètent la cruauté d'un monde abandonné au mal, sans autre bonheur que l'excellence dans l'art d'imposer inexorablement la loi de la force.
Tout est dans la concentration. Tout est dans la patience, le calme, la maîtrise du souffle. Les bons jours, un seul tir réussi - mais alors un tir parfait - suffit à lui donner…
“Placé du côté de la légèreté, du sourire, le roman de Pouchkine est unique dans la littérature russe : il n’apprend pas à vivre, ne dénonce pas, n’accuse pas, n’appelle pas à la révolte, n’impose pas un point de vue, comme le font, chacun à sa façon, Dostoïevski, Tolstoï, ou, plus près de nous, Soljénitsyne et tant d’autres, Tchekhov excepté…
En Russie, chacun peut réciter de larges extraits de ce roman-poème qui fait partie de la vie quotidienne. A travers l’itinéraire tragique d’une non-concordance entre un jeune mondain et une jeune femme passionnée de littérature, il est, par sa beauté, par sa tristesse et sa légèreté proprement mozartiennes, ce qui rend la vie vivable.”
A. M.
André Markowicz, qui s’applique depuis des années à faire connaître la richesse de la littérature classique russe, propose ici une remarquable traduction en octosyllabes rimés du chef-d’oeuvre de Pouchkine.
Né à Moscou en 1799, tué en duel en 1837 à Saint-Pétersbourg, Alexandre Pouchkine n’est pas seulement le plus grand poète russe, il est à l’origine de la langue russe moderne ; il a lancé tous les débats qui, à travers le XIXe siècle et jusqu’à aujourd’hui, ont fondé la vie intellectuelle de la Russie.
“Placé du côté de la légèreté, du sourire, le roman de Pouchkine est unique dans la littérature russe : il n’apprend pas à vivre, ne dénonce pas, n’accuse pas, n’appelle pas à la…
Montréal, 20 juin 1952, jour de la fin des classes et du solstice d'été. Pour le fils de la Grosse Femme, c'est aussi jour d'initiation : avec son cousin Marcel, le simple d'esprit aux histoires fabuleuses, il verra cette journée fertile en événements devenir un kaléidoscope d'émotions en assistant à la naissance de l'été et de l'amour. D'un coup, le réel change d'octave, et la magie de l'imagination vient décupler son sentiment d'exister. Côtoyant sa mère, sa tante Albertine, ses cousines, le frère Martial qui fait la classe, et les amis réels et imaginaires de Marcel - Peter Pan et Duplessis, le chat invisible -, le fis de Grosse Femme sent que la fin des classes signifie aussi la fin d'un monde : demain, rien ne sera plus comme avant, au bout de l'enfance en allée.
Montréal, 20 juin 1952, jour de la fin des classes et du solstice d'été. Pour le fils de la Grosse Femme, c'est aussi jour d'initiation : avec son cousin Marcel, le simple…
Quand une jeune fille de vingt ans passe sous les roues d'un camion, qui oserait mettre en doute la version offi cielle concluant à une mort accidentelle ' Qui, sinon celle qui avait tout prévu et, impuissante ou indifférente, assista jour après jour à l'émergence du drame ' Voici donc la confession de l'épouse trompée qui a épié sur le visage de l'étudiante éblouie par l'amour, après les émois du début, les troubles de la rupture, l'affolement et, pour fi nir, le désespoir. Marlen Haushofer dénonce ici l'hypocrisie d'un couple et son meurtre impuni.
Quand une jeune fille de vingt ans passe sous les roues d'un camion, qui oserait mettre en doute la version offi cielle concluant à une mort accidentelle ' Qui, sinon celle qui…