Dmitri, Ivan et Alexeï, trois êtres que tout sépare, partagent un même père, et avec lui une honte indicible : honte de l’origine, de la naissance… Honte d’exister, qui précipite Dimitri dans l’alcool et les excès de son père et assigne Ivan à une résignation désabusée.
Alors que la propagation de l’athéisme plonge le peuple russe dans un doute existentiel, Fiodor Pavlovich, le père de la fratrie, incarne ce désarroi d’une dévotion en souffrance d’idole. Condamné à une existence au second degré, il s’affirme comme une parodie de lui-même. La disparition de Dieu n’a balayé ni la peine ni la culpabilité, mais laissé insatiable la faim d’être pardonné : faute de rédemption, Fiodor mène l’existence dérisoire d’un bouffon et ne récolte que la haine de ses fils. Seul le cadet Alexeï ouvre, confiant, le chemin vers une existence vivable, en opposant au règne généralisé de la honte la ferveur de l’homme simple.
Exprimant les craintes ineffables qui nous agitent, Dostoïevski trouve une ultime consolation dans la fièvre des mots échangés et l’ivresse dangereuse des aveux murmurés.
Dmitri, Ivan et Alexeï, trois êtres que tout sépare, partagent un même père, et avec lui une honte indicible : honte de l’origine, de la naissance… Honte d’exister, qui précipite…
Aller à Rome avec Stendhal en 1829, c’est rencontrer trois villes superposées : la Rome romaine, ce champ de fouilles permanentes dont on espère encore des trésors de beauté, ce peuple qui a conservé l’orgueil et la dureté antiques ; la ville des papes, cité de l’art, ville-musée, ville-œuvre d’art dans l’harmonie de son climat, de ses édifices, de ses habitants, création des grands papes de la Renaissance ; enfin, Rome est alors la capitale d’un État, où règne l’archaïsme politique et social d’une théocratie moribonde.
Au service de ces trois villes, Stendhal a écrit un guide nonchalant, une série de contes, le journal intime d’une âme sensible au milieu des chefs-d’œuvre. Il rêve ce qu’il a vu, il voit ce qu’il a rêvé : nous pouvons toujours suivre, dans la cité sublime, ce génie de la flânerie.
Aller à Rome avec Stendhal en 1829, c’est rencontrer trois villes superposées : la Rome romaine, ce champ de fouilles permanentes dont on espère encore des trésors de beauté, ce…